Comment traite-t-on la phobie sociale ?

Premièrement, les gens qui ont des phobies sociales devraient parler de leurs symptômes avec leur médecin de famille. Le médecin devrait effectuer un examen pour s’assurer qu’un problème physique n’est pas la cause des symptômes. Le médecin peut les référer à un thérapeute en santé mentale. La phobie sociale est généralement traitée par la médication, la thérapie cognitive-comportementale ou les deux.

Médication

Les médicaments les plus souvent prescrits sont des anxiolytiques ou des antidépresseurs. Les anxiolytiques (comme le Valium) sont puissants et il en existe plusieurs types. Plusieurs types fonctionnent tout de suite, mais généralement, ils ne devraient pas être pris sur de longues périodes.

Les antidépresseurs (comme le Zoloft) sont utilisés pour traiter la dépression, mais ils sont aussi utiles contre la phobie sociale. Ils sont probablement plus souvent prescrits pour la phobie sociale que les anxiolytiques. Les antidépresseurs peuvent prendre plusieurs semaines avant de commencer à faire effet. Certains peuvent avoir des effets secondaires comme des maux de tête, une nausée ou de la difficulté à dormir. Ces effets secondaires ne sont habituellement pas un problème pour la plupart des gens, surtout si l’on commence à faible dose, qui sera augmentée lentement au fil du temps. Parlez à un médecin de tout effet secondaire. Un type d’antidépresseur appelé inhibiteur de monoamine oxydase (IMAO) est particulièrement efficace pour traiter la phobie sociale. Cependant, il est rarement utilisé comme premier choix de traitement parce que lorsque l’IMAO est combiné avec certains aliments ou d’autres médicaments, il peut y avoir de dangereux effets secondaires. Toute personne utilisant des antidépresseurs devrait être surveillée de près, surtout lorsqu’elle commence pour la première fois un traitement avec médication.

Un autre type de médication appelé bêta-bloquant peut aider à contrôler certains des symptômes physiques de la phobie sociale comme une transpiration excessive, des tremblements ou une accélération du rythme cardiaque. Ils sont le plus souvent prescrits lorsque les symptômes de phobie sociale ont lieu dans des situations spécifiques, comme le « trac ».

Certaines personnes réagissent mieux avec la médication, tandis que d’autres préfèrent la thérapie cognitive-comportementale. Cela dit, d’autres y vont également avec une combinaison des deux. Parlez avec un médecin de famille pour trouver le meilleur traitement.

La thérapie cognitive-comportementale pour la phobie sociale

Des recherches ont prouvé que la TCC est l’une des rares formes de thérapie qui aident sérieusement à surmonter la phobie sociale.

L’un des objectifs principaux de la TCC est d’identifier des croyances et des modes de pensée irrationnels et de les remplacer avec des idées plus réalistes. Une partie du processus de thérapie implique que les patients travaillent sur un nombre de domaines problématiques comme: des perceptions erronées qu’ils peuvent avoir au sujet de leurs talents et l’estime de soi, la culpabilité, l’embarras, une colère envers des situations sociales passées, comment être plus assuré, s’attaquer à des standards personnels trop stricts et être plus réaliste en traitant de la procrastination en lien avec l’anxiété sociale.

Les sessions thérapeutiques de TCC pour la phobie sociale peuvent être ressenties un peu comme une relation professeur-élève. Le thérapeute peut prendre le rôle d’un professeur, exposant des concepts et aidant les patients à trouver un cheminement de découverte de soi et de changement. On donnera aussi des devoirs aux patients, ce qui sera la clé de leur progrès.

Source

La TCC pour la phobie sociale comprend un nombre de techniques, dont plusieurs se concentrent sur la pensée problématique. Des méthodes cognitives (c’est-à-dire de la pensée) aident à réduire l’anxiété dans des relations interpersonnelles et groupes et donner à la personne atteinte de phobie sociale un sentiment de contrôle de son anxiété lors de situations sociales. Le but ultime de la TCC est de changer les croyances centrales sous-jacentes (aussi connues comme «schémas») qui influencent comment on interprète notre environnement et nos relations. Un changement dans nos croyances centrales mène à des améliorations de longue haleine des symptômes d’anxiété sociale.

L’un des principaux problèmes ciblés par la TCC sont des pensées négatives automatiques, aussi connues comme des distortions cognitives. Les gens atteints de phobie sociale peuvent avoir développé des manières automatiques de pensées négatives qui sont mal alignées avec la réalité, qui augmentent l’anxiété et réduit leur habileté à faire face aux situations.

Les gens atteints du trouble d’anxiété sociale se seront sûrement fait dire, à un moment donné de leur vie, de simplement «penser positivement». Malheureusement, le problème n’est pas si simple à résoudre — si ce l’était, ils auraient probablement surmonté leur anxiété il y a longtemps. Parce que leur cerveau a été habitué avec le temps à penser négativement et à avoir des pensées anxieuses, il doit être graduellement entraîné à penser d’une nouvelle façon. De juste se dire «je serai moins nerveux la prochaine fois» ne fonctionne pas parce que c’est aussi une déclaration irrationnelle, considérant leur manière actuelle de penser.

Changer la pensée négative automatique sur le long terme demande de la pratique et de la répétition à chaque jour pendant plusieurs mois. Au début, les thérapeutes peuvent leur demander de seulement détecter les pensées négatives automatiques et les rendre rationnellement neutres. Lorsque cela devient plus facile, ils travaillent de façon à atteindre des pensées qui sont plus réalistes. C’est seulement à ce moment que cela devient automatique et habituel.

Avec le temps, le processus de leur mémoire sera affecté et les voies neuronales de leur cerveau seront modifiées. Ils commenceront à penser, agir et ressentir différemment, mais cela prendra de la persistance, de la pratique et de la patience pour que le progrès soit fait. Au début, c’est un processus conscient, mais plus c’est pratiqué et répété, plus cela devient automatique.

L’une des techniques de TCC les plus utilisées pour traiter la phobie sociale est l’entraînement à l’«exposition», aussi connue comme la «désensibilisation systématique». L’entraînement à l’exposition implique, avec l’aide du thérapeute, d’exposer graduellement la personne affectée à des situations provoquant l’anxiété pour qu’avec le temps, ils en retirent moins de craintes.

Les recherches ont démontré qu’il y a plusieurs clés du succès lorsqu’il s’agit de la TCC pour la phobie sociale. La probabilité que la TCC aide dépend largement des attentes du patient, de sa volonté à compléter les assignations de type devoir et leur tolérance à confronter des pensées inconfortables. Ceux qui ont la volonté de travailler fort et croient que la TCC les aidera ont plus de chances de s’améliorer. Même si cette forme de thérapie est intensive et requiert une participation active de la part de la personne atteinte du TAS, l’amélioration tend à être de longue durée et à bien valoir l’effort investi.

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