Comment un TOC est-il traité ?

Comment les obsessions et compulsions sont-elles traitées ?

Combiner médication et thérapie cognitive-comportementale est habituellement considéré comme étant le moyen le plus efficace de traiter les obsessions et compulsions cliniques observées dans le trouble obsessif-compulsif (TOC) clinique.

De nombreux médicaments sont disponibles pour traiter le TOC. Ces médicaments sont aussi souvent efficaces pour traiter d’autres types d’anxiété ainsi que la dépression, qui sont récurrents parmi les gens atteints du TOC. Un psychiatre ou médecin de famille qui a de l’expérience en troubles mentaux est le mieux qualifié pour aider à décider du type et de l’utilisation appropriés de la médication pour le TOC.

Avec l’aide d’un psychologue formé ou d’autres professionnels de la santé mentale, la thérapie cognitive-comportementale peut aussi être utilisée pour traiter le TOC. La fonction centrale du traitement implique de « faire face à ses peurs » et le processus est appelé « exposition avec prévention de la réponse ». Au cours de ce processus, les gens font face à des situations qui causent ou déclenchent leurs obsessions et anxiétés. Ensuite, ils sont encouragés à ne pas exécuter les rituels qui aident habituellement à contrôler leurs sentiments nerveux. Par exemple, une personne qui est obsédée par les germes peut être invitée à utiliser une toilette publique et laver ses mains une seule fois. Cela produit, c’est compréhensible, une anxiété considérable et le désir d’exécuter les rituels pour réduire cette anxiété (ex. : se laver les mains) augmente évidemment. Pour utiliser cette méthode, une personne atteinte du TOC doit être capable de tolérer les niveaux élevés d’anxiété qui peuvent résulter de l’expérience. Cela dit, avec l’expérience, les patients deviennent de plus en plus confortables avec leur habileté à tolérer l’anxiété et les désirs d’exécuter leurs rituels diminuent avec l’expérience de la technique.

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Thérapie cognitive-comportementale pour les obsessions et compulsions

La théorie cognitive-comportementale suggère que les gens atteints du TOC associent certains objets ou situations avec la peur et qu’ils apprennent à éviter les choses qu’ils craignent ou à exécuter des rituels qui aident à réduire leur peur. Par exemple, une personne qui a toujours été capable d’utiliser des toilettes publiques peut, en situation de stress, établir une connexion entre la toilette et la peur de tomber malade. Une fois qu’une connexion a été établie entre un objet et le sentiment de peur, les gens peuvent éviter les choses qu’ils craignent au lieu de confronter ou de tolérer la peur. Par exemple, la personne qui craint d’attraper une maladie dans les toilettes publiques évitera de les utiliser. Lorsque forcée d’utiliser les toilettes publiques, la personne exécutera des rituels élaborés de nettoyage, comme nettoyer le siège de toilette, nettoyer les poignées de porte ou suivre une procédure détaillée de lavage. Parce que ces actions réduisent temporairement le niveau de peur, la peur n’est jamais confrontée ou traitée et le comportement est renforcé. L’association de peur peut se répandre à d’autres objets, comme les douches et lavabos publics.

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Le traitement par TCC se base sur l’ « exposition ». La partie « exposition » de la TCC implique de confronter directement ou par l’imagination les objets ou les situations qui déclenchent les obsessions qui alimentent l’anxiété. Éventuellement, l’exposition aux pensées obsessionnelles mène à de moins en moins d’anxiété. Ce processus d’acquisition d’habitude des pensées obsessionnelles se nomme « accoutumance ».

Le traitement par TCC utilise aussi la « prévention de la réponse ». La « réponse » dans la « prévention de réponse » réfère aux comportements de rituels auxquels les gens souffrant du TOC se commettent pour réduire l’anxiété. En traitement, les patients apprennent à résister aux compulsions d’exécuter des rituels et sont éventuellement capables d’arrêter de s’engager dans ces comportements. Avant de commencer le traitement, le thérapeute aide le patient à dresser une liste ou ce qui est appelé une « hiérarchie » des situations qui provoquent les peurs obsessionnelles. Par exemple, une personne qui craint la contamination peut créer une liste de pensées obsessionnelles qui ressemble à ceci: 1) toucher à des ordures 2) utiliser la toilette 3) serrer la main d’autrui. Le traitement débute avec l’exposition à des situations qui causent une anxiété faible à modérée et, à mesure que le patient s’habitue à ces situations, il ou elle progresse graduellement vers des situations qui causent une anxiété plus importante. Le temps de progression pendant le traitement dépend de l’habileté du patient à tolérer l’anxiété et à résister aux comportements compulsifs.

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Les tâches d’exposition sont habituellement exécutées en premier en présence du thérapeute. Ces sessions prennent généralement entre 45 minutes et trois heures. On demande aussi aux patients de pratiquer l’exposition, entre les sessions, de deux à trois heures par jour. Dans certains cas, l’exposition directe ou in vivo aux peurs obsessionnelles n’est pas possible dans le bureau du thérapeute. Si, par exemple, un patient était traité pour une obsession portant sur avoir un accident en conduisant, le thérapeute serait contraint de pratiquer une exposition mentale — ou ce qui est appelé confrontation « imaginaire ». La confrontation imaginaire implique d’exposer la personne à des situations qui déclenchent des obsessions en imaginant différentes scènes.

Le but principal durant l’exposition in vivo et imaginaire est que la personne reste en contact avec le déclencheur obsessionnel sans s’engager dans des des comportements rituels. Par exemple, si la personne craignant la contamination réagit à l’anxiété en se mettant à exécuter des rituels de lavages de mains ou de nettoyages, il lui faudrait résister de façon grandissante à de telles activités — en premier pour quelques heures, puis pour des jours suivant une tâche d’exposition. La thérapie continue de cette manière jusqu’à ce que le patient soit capable de complètement s’abstenir des activités rituelles.

Pour marquer le progrès durant les tâches d’exposition avec le thérapeute et en tant que devoir, les patients sont formés à être des experts pour évaluer leurs propres niveaux d’anxiété. Une fois qu’ils ont progressé dans le traitement, les patients continuent à utiliser les techniques d’expositions qu’ils ont apprises et à les appliquer à de nouvelles situations au fur et à mesure qu’elles surgissent. Un cheminement typique de traitement par TCC est entre 14 et 16 semaines.

Quelle est l’issue pour les gens atteints de compulsions et obsessions ?

Si la thérapie cognitive-comportementale et la médication aident habituellement à réduire les symptômes du TOC, le processus de rétablissement, comme le commencement du trouble, est graduel et continu. Poursuivre avec traitement, même lorsque les symptômes se sont améliorés, peut aider à maintenir ces gains et prévenir une rechute. Les gens qui se rétablissent du TOC peuvent aussi s’aider par une thérapie individuelle ou de famille ou d’un groupe de support.

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