Les attaques de panique

La panique est la forme d’anxiété la plus extrême. C’est la plus forte réaction du corps à la peur. Observons un exemple de comment la panique pourrait être ressentie :

« Pour moi, la panique est une expérience terrifiante. J’ai l’impression de perdre le contrôle d’une manière très extrême et je me sens déconnecté de la réalité. Mon cœur bat très fort, comme si j’étais à bout de souffle, et il y a un sentiment accablant qui me donne l’impression que tout se referme sur moi. Cela a commencé il y a cinq ans, lorsque j’étais fraîchement diplômé et que je débutais un nouvel emploi. J’étais assis dans une salle de conférence dans un hôtel et c’est arrivé de nulle part. J’avais l’impression que j’allais mourir. Entre les attaques de panique, j’ai cette peur que ça reprenne. J’ai peur de retourner dans les lieux où j’ai eu une attaque. À moins d’avoir de l’aide, il n’y aura bientôt nulle part où je pourrai être et me sentir à l’abri de la panique. »

La panique est caractérisée par des attaques soudaines de terreur, habituellement avec un cœur battant fort, des transpirations, une faiblesse, un malaise ou des vertiges. Pendant ces attaques, les gens peuvent rougir ou se sentir glacés, leurs mains peuvent avoir des picotements ou être engourdies et ils peuvent vivre des nausées, des douleurs à la poitrine ou des sensations d’étouffement. Les attaques de panique produisent généralement une impression d’irréel, la peur d’une catastrophe imminente ou la peur de perdre le contrôle.

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Les gens qui ont des attaques de panique croient parfois avoir des attaques cardiaques, perdre la tête, ou être au bord de la mort. Ils ne peuvent pas prédire le moment ou le lieu où une attaque arrivera et, entre les différents épisodes, plusieurs s’inquiètent énormément et redoutent la prochaine attaque.

Les attaques de panique peuvent survenir à tout moment, même durant le sommeil. Une attaque est une anxiété accablante qui arrive subitement et qui atteint son sommet à l’intérieur de 5 à 10 minutes. Les attaques de panique affectent environ 5% des adultes québécois et sont deux fois plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes. Les attaques de panique commencent souvent lors de l’adolescence tardive ou le début de l’âge adulte, mais les gens qui souffrent d’attaques de panique ne développent pas tous un trouble panique. La tendance à développer des attaques de panique semble en partie génétique.

Les gens qui ont des attaques de panique peuvent devenir très limités par leur condition et sont encouragés à demander de l’aide avant qu’ils commencent à éviter des situations ou endroits où des attaques ont déjà eu lieu. Par exemple, si une attaque de panique est arrivée dans un ascenseur, une personne atteinte de panique peut développer une peur des ascenseurs qui peut affecter le choix d’un emploi ou d’un appartement ou limiter où cette personne peut avoir du soutien médical ou voir sa famille ou ses amis.

Les gens atteints de panique peuvent parfois passer de médecin en médecin pendant des années et se retrouver aux services d’urgence (croyant souvent avoir des problèmes cardiaques) avant que quelqu’un diagnostique correctement leur condition. C’est dommage, puisque la panique est l’un des plus traitables de tous les troubles anxieux, répondant dans la majorité des cas à certains types de psychothérapie cognitive-comportementale ou de médicaments, ce qui aide à changer les modes de pensée qui mènent à la peur et l’anxiété.

Comment traite-t-on la panique ?

Les psychologues et autres professionnels de la santé mentale traitent habituellement la panique dans un contexte de trouble anxieux (généralement trouble panique ou phobie sociale). Le trouble peut tourner principalement autour d’attaques de panique (et une peur débilitante de ces dernières) ou peut être déterminée socialement, auquel cas les situations sociales qui causent les attaques sont aussi traitées. Le traitement le mieux supporté pour les attaques de panique est la thérapie cognitive-comportementale (TCC).

Par exemple, la TCC peut aider des gens atteints de panique à apprendre que leurs attaques de panique ne sont pas vraiment des attaques cardiaques ou que les situations sociales qui c

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ausent la panique peuvent être gérées avec succès. Lorsque les gens sont prêts à confronter leurs peurs, on leur montre à utiliser des techniques d’exposition pour se désensibiliser aux situations qui causent leurs anxiétés.

Un traitement efficace par la TCC pour la panique est le traitement du contrôle de la panique d’Albanie (TCP). Le TCP a été développé originellement en Albanie par les psychologues David H. Barlow, Ph.D. et Michelle G. Craske, Ph.D. L’utilité de ce traitement a été documenté dans une conférence de consensus, sponsorisée par l’Institut National de santé mentale américain, sur les traitements du trouble panique, où ce traitement, ainsi que certaines médications, ont été recommandés comme le traitement de choix pour le trouble panique.

Le TCP prend ses racines dans une perspective de TCC et est destiné à aider à la correction des pensées pénibles et erronées au sujet des attaques de panique. Le TCP utilise une technique connue comme l’exposition intéroceptive (EI) — ce qui implique que les patients activent à répétition des sensations craintes (ex. l’essoufflement, les palpitations, les vertiges) comme moyen de réduire la peur de ces sensations. Des exercices d’EI comme l’hyperventilation, faire tourner une chaise et la respiration à travers une paille se sont montrés efficaces dans le traitement d’attaques de panique et de troubles paniques, les deux en tant que part d’un programme cognitif-comportemental plus vaste et en tant qu’intervention indépendante. Par exemple, l’EI aide à corriger des idées erronées des patients pour identifier et modifier des pensées inexactes au sujet de la panique et de ses activations. La retenue de la respiration est prévue pour diminuer l’hyperventilation qui survient au moment de la panique. L’exposition répétée à des signaux mentaux de panique (ex. des réactions de peur à la peur) réduit les réactions de peur à la panique. Si le patient évite aussi des situations de panique, l’exposition à des situations craintes de la vraie vie est pratiquée pour affaiblir les associations entre ces situations et la panique. Les devoirs personnels sont aussi utilisés: avec l’aide du thérapeute, les patients surveillent l’anxiété et la panique avec comme objectif de remplacer l’évitement par le fait de faire face et surmonter les peurs du patient.

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