Le suicide et la prévention du suicide
Le suicide peut Ăªtre un sujet lourd et effrayant. ConnaĂ®tre quelqu’un qui a tentĂ© de se suicider ou qui s’est effectivement suicidĂ© peut Ăªtre troublant et extrĂªmement triste. Beaucoup plus de gens meurent du suicide chaque annĂ©e que ceux qui sont assassinĂ©s. Les donnĂ©es disponibles les plus rĂ©centes des centres pour le contrĂ´le et la prĂ©vention des maladies indiquent que presque 40 000 morts par suicide ont Ă©tĂ© rapportĂ©es aux États-Unis en 2010. Cette augmentation rĂ©cente place le suicide encore en dixième position parmi les principales causes de dĂ©cès en AmĂ©rique. Aux États-Unis, le ratio de suicides est approximativement de 12 suicides par 100 000 personnes. Fait alarmant, il est aussi estimĂ© que plus d’un million de tentatives de suicides ont lieu aux États-Unis chaque annĂ©e. Selon l’Institut national de santĂ© publique du QuĂ©bec, le ratio quĂ©bĂ©cois est en dĂ©clin, mais toujours plus Ă©levĂ© que celui des autres provinces canadiennes et qu’aux États-Unis. En 2009, 1 091 QuĂ©bĂ©cois se sont enlevĂ©s la vie, un ratio de 14 morts par 100 000 habitants.

Les facteurs de risque
Les principaux facteurs qui augmentent le risque de suicide sont : (1) souffrir d’une dépression ou d’un autre trouble mental (2) avoir antérieurement fait une tentative de suicide (3) avoir un historique familial de troubles mentaux ou de suicide (4) de la violence familiale, y compris un abus physique ou sexuel (5) avoir des armes à feu chez soi (6) avoir été emprisonné et (7) avoir été exposé au comportement suicidaire d’autrui, comme celui de membres de la famille, des pairs ou de célébrités.
En plus des facteurs dans l’environnement, le risque de comportements suicidaires semble aussi associĂ© aux changements dans des composantes chimiques du cerveau appelĂ©es neurotransmetteurs, y compris la sĂ©rotonine, qui est aussi associĂ©e Ă la dĂ©pression et les comportements impulsifs. Des niveaux plus bas de sĂ©rotonine ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans les cerveaux de gens ayant un historique de tentatives de suicide. Les gènes qui rĂ©gularisent l’activitĂ© de la sĂ©rotonine dans le cerveau semblent Ăªtre associĂ©s avec des formes de suicide impulsif aussi.
Signaux d’avertissement
Les signaux suivants, s’ils sont observĂ©s sur quelqu’un, peuvent Ăªtre une bonne raison de se prĂ©occuper : (1) parler de vouloir mourir ou de se tuer, (2) chercher une façon de se tuer, comme chercher en ligne ou obtenir des outils nĂ©cessaires Ă l’exĂ©cution, (3) parler dâ€™Ăªtre dĂ©sespĂ©rĂ© et de n’avoir aucune raison de vivre, (4) parler de se sentir coincĂ© ou dans une souffrance intolĂ©rable, (5) parler dâ€™Ăªtre un fardeau pour les autres, (6) augmenter l’utilisation de l’alcool ou des drogues, (7) agir de façon de plus en plus anxieuse ou agitĂ©e, se comporter de façon plus imprudente, (8) dormir trop ou trop peu, (9) se retirer ou se sentir isolĂ©, (10) dĂ©montrer une rage ou parler de vouloir une vengeance, (11) dĂ©montrer d’extrĂªmes sautes d’humeur (particulièrement de colère ou tristesse).

La prévention du suicide
Comme plusieurs domaines de la psychologie et santé mentale, une prévention efficace du suicide est basée sur de solides données de recherche. Les programmes qui fonctionnent tendent à prendre compte des facteurs de risque des gens et à promouvoir des interventions qui sont appropriées pour des groupes de personnes spécifiques. Par exemple, la recherche a démontré que les troubles mentaux comme la dépression et l’abus de substances sont des facteurs de risque pour le suicide. Par conséquent, plusieurs programmes s’orientent vers le traitement de ces troubles en plus de traiter spécifiquement le risque de suicide.
La psychothérapie peut réduire efficacement le risque de suicide. Une thérapie efficace est appelée thérapie cognitive-comportementale (TCC). La TCC peut aider les gens à apprendre de nouvelles manières de composer avec des expériences stressantes en les aidant à apprendre des actions plus saines lorsque les pensées et sentiments de suicide surviennent. Un autre type de thérapie, appelée la thérapie dialectique comportementale (TDC), a démontré qu’elle réduisait substantiellement le ratio de suicide chez les gens atteints du trouble de personnalité borderline, une condition sérieuse caractérisée par des humeurs, relations, images de soi instables et un comportement impulsif. Un thérapeute formé en TDC aide une personne à reconnaitre quand ses émotions ou actions sont perturbatrices ou malsaines et aident le patient à développer les habiletés nécessaires pour mieux composer avec des situations contrariantes. Certaines médications peuvent aussi réduire le risque de suicide. Par exemple, la médication antipsychotique Clozapine est approuvée par la Food and Drug Administration des États-Unis pour la prévention du suicide chez les personnes atteintes de schizophrénie.
Si vous Ăªtes inquiet que vous-mĂªme soyez ou une personne de votre entourage soit Ă risque de suicide, une action immĂ©diate est très importante. Le suicide peut Ăªtre prĂ©venu et la plupart de ceux qui sont suicidaires dĂ©montrent des signaux d’avertissement. Reconnaitre certains de ces signaux d’avertissement est la première Ă©tape pour s’aider soi-mĂªme ou un proche. Si vous Ăªtes ou la personne qui fait l’objet de vos prĂ©occupations est en danger imminent, un appel au 911 ou une ligne tĂ©lĂ©phonie d’intervention sur le suicide est la meilleure solution. Pour les gens se sentant dĂ©primĂ©s ou tristes (mais qui ne sont pas actuellement suicidaires), prendre rendez-vous avec un mĂ©decin ou un professionnel de la santĂ© est la meilleure option.
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