Les régimes : ce n’est pas un problème, non ?

Les régimes : ce n’est pas un problème, non ?

On dirait que personne n’est content de son poids ces temps-ci, pas vrai ? Peut-être pas personne, mais dans la plupart des sociétés occidentales, de nombreuses personnes sont tellement inconfortables avec leur apparence et leur poids qu’il y a un fort désir répandu de perdre du poids par des régimes répétés. À peu près la moitié des femmes et un nombre considérable d’hommes essaient de perdre du poids ou de le contrôler à un moment de sa vie. Perdre du poids est une motivation fréquente pour changer ses habitudes alimentaires, comme le désir de maintenir un poids santé. Plusieurs régimes de perte de poids comprennent des risques pour la santé et presque tous, si ce n’est pas tous, ne sont pas vraiment réputés être efficaces par la science. Pire, échouer à la plupart des régimes est très fréquent, et cela renforce un sentiment inutile d’échec et d’insécurité. C’est comme si le poids a trop d’importance dans notre société : on juge sur l’apparence au lieu d’avoir un point de vue plus équilibré. Ainsi, être au régime est la triste conséquence d’une priorité si mal évaluée et la raison pour laquelle elle est importante est que la liste de régimes discrédités est de plus en plus longue. De plus, il est à noter que chacun d’entre eux a été reçu avec énormément d’enthousiasme au sommet de leur popularité. Voici un petit échantillon de régimes à échec dont on croyait l’infaillibilité :

Le régime Atkins : faible en glucides, riche en gras.

Le régime Beverly Hills : un régime extrême qui ne comprend que des fruits dans les premiers jours, augmentant graduellement la diversité des aliments jusqu’à la 6e semaine.

Le régime aux pamplemousses : Un régime qui a été une mode, dont l’intention était de faciliter la perte de poids, dans lequel des pamplemousses sont consommés en grandes quantités lors des repas.

Le régime de l’armée israélienne : Un régime de huit jours. Seules des pommes sont consommées dans les deux premiers jours, du fromage dans les deux suivants, du poulet pour les cinq et sixième jour et de la salade pour les deux derniers jours. Malgré ce que le nom suggère, ce régime n’est pas suivi par les Forces armées israéliennes. C’est un régime qui était une mode.

Le régime South Beach : Un régime en plusieurs étapes impliquant des aliments denses en nutritifs pour satisfaire votre appétit afin de ne jamais avoir faim.

Le régime Subway : Un régime rapide au cours duquel une personne consomme des sandwiches Subway au lieu d’autres fast foods plus caloriques.

Le régime aux melons d’eau : On dit que melon d’eau a le potentiel d’encourager la perte de poids et la santé du cœur en baissant la pression artérielle et le cholestérol.

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Les régimes ne fonctionnent pas (sérieusement)

Il y a beaucoup de recherches disponibles sur les régimes. Laissez-moi en résumer l’essentiel pour vous. À court terme, plusieurs régimes font effet. Au début, les gens sont excités et au cours des premiers mois, ils peuvent perdre du poids. La partie plus difficile est de maintenir la perte de poids : une majorité écrasante de recherches démontre que le poids est repris dans l’année suivant le régime. Pourquoi ? Suivre un régime est un travail difficile (et souvent étrange) et maintenir une alimentation drastique ou faible en calories est difficile à long terme. La raison est simple : le corps est doté d’une machinerie sophistiquée qui sert à maintenir un équilibre homéostatique. Essayez de sauter une nuit de sommeil : vous vous sentirez fatigué le jour suivant. Essayez de retenir votre souffle pendant une minute : vous aurez besoin de prendre une grande respiration juste après. Le principe est le même avec les régimes : tout ce qui est trop extrême reviendra vous attraper par la suite. Ce n’est pas de votre faute : c’est pré-programmé. L’industrie des régimes capitalise sur notre sentiment de culpabilité et d’échec en proposant toujours des nouveaux régimes « infaillibles ».

Sans régime, qu’est-ce qu’on fait ?

Une quantité considérable de données de recherche se retrouvant dans la littérature des troubles alimentaires démontre que l’exagération de l’importance de l’apparence et du contrôle du poids par une société peut encourager des comportements de troubles alimentaires parmi les adolescents et les adultes. Les régimes de la société mènent des personnes à risque à développer une mauvaise image corporelle et contribue peut-être même à ce qu’ils développent un trouble alimentaire. Par exemple, lorsque des personnes importantes de l’environnement de l’enfant (ex : les parents, enseignants et pairs) approuvent d’une préférence pour la minceur et donnent une importance au contrôle du poids, cela peut contribuer à l’insatisfaction corporelle d’un enfant, à des régimes, à une mauvaise confiance en soi et un biais par rapport au poids. La même chose se produit lorsque les femmes discutent entre elles de différents régimes ou qu’elles lisent des magazines de mode : leur estime de soi prend un coup à court terme. Le poids du corps ne peut pas être évalué dans le vide. Ce n’est pas un baromètre fiable d’habitudes alimentaires et d’activités physiques saines. Même si une corrélation existe entre le poids et un risque de morbidité et mortalité, être mince ou gras n’est pas par définition sain ou malsain. Les gens dont le poids se situe dans la moyenne peuvent aussi cacher des habitudes alimentaires malsaines. Puisque de vivre une vie saine est important pour les individus de toutes les tailles, nous avons tous besoin de nous centrer sur un style de vie sain plutôt que d’être distraits par notre poids. Donc, pour votre propre bien et celui de n’importe quelle jeune et impressionnable jeune fille dans votre vie, essayer de vous concentrer sur votre (et leur) santé générale et non pas sur votre (et leur) poids. Soyez audacieux et montrez l’exemple. Ce faisant, vous contre attaquerez le dévouement excessif au poids et à la forme (et les attitudes négatives par rapport à l’embonpoint) qui sont trop répandus dans la société. Vous serez comme une bouée dans une mer houleuse.

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Rappelez-vous que le poids n’est pas un comportement et, par conséquent, n’est pas une cible appropriée pour la modification d’un comportement. Ne vous punissez pas pour un régime qui a échoué. Le poids est déterminé de façon surtout génétique. Il y a beaucoup d’études effectuées sur des jumeaux qui en démontrent la véracité. Au lieu de cela, rappelez-vous que tout le monde bénéficie d’un temps limité de télévision et d’habitudes alimentaires saines. Votre attention portée sur la santé devrait être neutre vis-à-vis du poids, c’est-à-dire que vous n’avez pas à avoir des objectifs spécifiques de perte de poids, mais pensez à vivre de plus en plus sainement peu importe votre taille. Participez à des activités saines qui évitent un langage comprenant des mots tels « surpoids » et « obésité », puisque ces termes peuvent encourager des stigmates basés sur le poids. De plus, plusieurs des meilleures activités et interventions pour la santé ne se sont jamais centrées sur le poids en soi.

Au lieu de suivre un régime, centrez-vous à rendre votre environnement en entier plus sain. Que ce soit à l’école, au travail, ou à la maison, servir des mets et desserts bons pour la santé (référez-vous au guide alimentaire canadien), offrez des occasions d’activités physiques amusantes, implantez une police anti-intimidation et offrez des sessions éducatives sur l’image corporelle, l’éducation aux médias et le biais du poids. Dans le milieu communautaire plus grand, cela inclut de rendre les voisinages plus sécuritaires, offrir un accès à des aliments nutritifs, construire des trottoirs et des pistes cyclables, construire des zones d’amusement extérieur sécuritaires et encourager les parents à servir des repas de famille réguliers, créer un environnement sans distraction pour les repas et offrir des alternatives plus actives que regarder la télévision. Finalement, essayez de faire attention de ne pas utiliser le langage qui contient des messages implicites ou explicites contre l’embonpoint, comme « être gros c’est mauvais », « les gros mangent trop », etc. À votre prochaine réunion de famille, lorsque quelqu’un fait un commentaire sur votre poids, essayez de mener par l’exemple et redirigez la conversation vers quelque chose de plus sain et approprié. Votre fille, si elle est présente, vous remerciera. Finalement, vous peser n’est nécessaire que lorsqu’il y a un besoin clair et impérieux de l’information. Votre grandeur et poids devraient être mesurés de manière sensible, franche et amicale, dans un lieu privé, préférablement avec votre médecin ou un autre professionnel de la santé. Votre grandeur et poids devraient être notés sans remarque. De plus, l’évaluation du poids ne devrait être qu’une partie de votre examen de santé générale et pas un point de référence unique pour la santé d’une personne. Si votre professionnel de la santé émet un commentaire négatif, menez par l’exemple et affrontez-le.

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